lundi 24 mars 2008

AG du 21 mars à Lorient

 Réaffirment :

 Leur volonté de poursuivre leurs parcours de formation, en permettant le départ en stage des étudiants. Celui-ci est remis en cause par la circulaire du 27 février 2008, rendant applicable aux formations en travail social, le décret du 31 janvier 2008. Ce décret institue une gratification de 398€ pour les stages de plus de trois mois en site qualifiant. Or, nos terrains de stage ne peuvent accueillir de stagiaires sans financement permettant la mise en place du décret.

 Leur attachement à la formation par alternance. Celle-ci ayant déjà fait ses preuves dans le secteur sanitaire et social, il est impératif de maintenir telle quelle l’organisation tripartite de notre formation (étudiants, pôles de formation et sites accueillants pour les stages).

 Leur préoccupation quant à la situation de précarité de nombreux étudiants.


 En conséquence, rejettent la gratification :

 Car elle remet en cause l’organisation de nos formations :

• La gratification met en danger le statut du stagiaire. Aujourd’hui, le travailleur social en formation est en position d’apprenant et n’a pas vocation à apporter une plus-value lors de ses temps de stage.
• La gratification implique en conséquence, la modification des critères d’évaluation du stage.
• La gratification met en concurrence les formations de niveau IV (dont les étudiants ne sont pas soumis à la gratification) et de niveau III (pour lesquelles s’applique la gratification).
• La gratification remet en cause la forme actuelle de l’alternance. Nous nous inquiétons de réflexions actuelles autour d’un découpage des stages dans le but de les faire passer sous la barre des 3 mois (durée à partir de laquelle le décret du 31 janvier s’applique).

 Car elle n’est pas une réponse adaptée à la lutte contre la précarité des étudiants.

• La gratification est discriminatoire. Elle ne s’applique pas aux stages effectués dans le secteur public ni aux formations de niveau IV.
• La gratification ne résout pas la précarité sur toute la durée des formations.
• La gratification fait porter le poids de la précarité étudiante à des structures privées quand cette mission répond à un intérêt général. N’est-ce pas une manière pour l’État de se dédouaner de cette responsabilité ?

 Proposent, en vue d’une mobilisation nationale, une concertation :

Pour un déblocage rapide des parcours de formation : Dans un principe d’équité pour tous, ne faudrait-il pas une reprise des stages SANS AUCUNE gratification ?

Pour la modification du décret du 31/01/2008 et le retrait de la circulaire d’application.

Pour la reconnaissance de la spécificité des formations en travail sanitaire et social : Des avancées sur les problèmes que rencontrent les travailleurs sociaux en formation sont nécessaires MAIS sans remise en cause de la formation par alternance, sans discrimination, sans différenciation entre temps de stage et temps de formation, sans effets sur les autres sources de financement des étudiants (CIF, bourses, ASSEDIC…).

Pour la mise en place d’une politique publique de lutte contre la précarité des étudiants : Financements sur l’ensemble des parcours de formation (défraiements kilométriques, repas…), création d'une allocation d’études (type R.M.E., allocation d’autonomie…) ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ce positionnement a été soulevé en AG à l'IRFE de Limoges par quelques étudiants.
Il serait interessant d'aborder le sujet de l'allocation pour l autonomie des jeunes étudiants durant la rencontre inter Ecoles de Talence...